Fabriquer un élégant séchoir à sous-vêtements en bambou. Facile, outils manuels

Cet étendoir multi-fonction en bambou peut être utilisé pour accrocher de petits habits, chaussettes, sous-vêtements, etc. Il est équipé de 16 pinces, mais en généralement nous séchons beaucoup plus de linge en fixant certains vêtements directement sur les tiges de bambou. Pour seulement quelques heures de travail de construction, nous l’avons utilisé plusieurs fois par semaine depuis plus de deux ans !

Il ne requiert pas plus de compétences techniques que le dessous-de-plat en bambou. Au fond, c’est une sorte de grand dessous-de-plat ! Pour le construire, j’ai utilisé du matériel complémentaire en plus du bambou : des pinces à linge et un crochet métalliques, et une ficelle. Comme pour le dessous-de-plat en bambou, vous pouvez fabriquer ce séchoir à linge entièrement à l’aide d’outils manuels et utiliser des chevilles en bambou pour assembler les pièces.

  • Niveau : assez facile
  • Temps de construction : de quelques heures à une demi-journée (selon votre niveau de perfectionnisme !)
  • Taille : 50 × 50 cm (environ 20 × 20 in)

Cet article fait partie de mon projet sur l’artisanat en bambou. Si vous cherchez quelque-chose d’un peu plus facile, vous pouvez consulter le tutoriel sur le dessous-de-plat. Si vous préféreriez quelque-chose d’un peu plus complexe, vous pouvez jeter un oeil au tutoriel du haut-parleur pour smartphone.


Matériel et outils nécessaires

Matériaux de construction

  • 16 pinces à linge métalliques (avec des trous pour pouvoir y accrocher des ficelles)
  • 1 ficelle d’environ 3,2 m de long (125 in) et 0,5 cm de diamètre (0.2 in)
  • 1 crochet métallique
  • une canne de bambou d’au moins 50 cm de long (environ 20 in), 6 à 8 cm de diamètre (2.4-3 in), et dont la paroi fait 0,7 à 0,8 cm d’épaisseur (environ 0.3 in).

Une paroi de bambou de 0,7 à 0,8 cm d’épaisseur permet d’assurer suffisamment de résistance à la structure. Si vous n’avez pas accès à un tel bambou, pas de soucis, vous obtiendrez simplement un séchoir différent, mais il vous faudra peut-être réduire un peu sa taille pour s’assurer qu’il soit assez solide.

Vous pouvez utiliser du bambou frais ou sec. J’ai déjà essayé, et les deux fonctionnent. Il peut être plus facile de travailler avec du bambou frais, car il est plus tendre et plus souple, mais il y a un risque que certaines fissures apparaissent lorsqu’il sèchera plus tard. Au contraire, le bambou sec peut être plus dur et plus cassant, c’est pourquoi certains artisans font tremper le bambou sec dans l’eau pendant une journée avant de le travailler.

Outils

  • scie
  • machette ou couteau
  • mètre à ruban
  • cutter et/ou papier de verre
  • crayon
  • ciseaux
  • pince multiprise
  • perceuse manuelle ou électrique
  • support en bois pour immobiliser le bambou lorsque vous travaillez dessus
  • gants de sécurité

Portez des gants pour votre sécurité !

C’est toujours une bonne idée de porter des gants si vous êtes débutant⸱e, au moins un gant pour la main la plus vulnérable qui tient le bambou lorsque vous utilisez un outil.

Décider de la taille de votre futur séchoir

Je propose ici un séchoir à sous-vêtements carré de 50 × 50 cm (environ 20 × 20 in), composé de 6 lattes d’environ 1,5 cm de large (0,6 in).

En fonction de vos besoins et du bambou dont vous disposez, vous pouvez ajuster la taille de cet étendoir. Les lattes qui formeront la structure proviennent d’une seule section cylindrique de votre bambou.

Scier un cylindre de bambou

Vous devez d’abord scier un cylindre de bambou de 50 cm de long (20 in) ou de votre longueur personnalisée.

Essayez de faire une coupe nette et perpendiculaire à l’axe du bambou pour obtenir des lattes de même longueur à l’étape suivante, car cela vous évitera d’avoir à faire des corrections plus tard.

Découvrez comment les experts scient le bambou.

Scinder le cylindre en 6 lattes plates

Utilisez un mètre à ruban et un crayon pour marquer les limites des lattes de 1,5 cm de large (0.6 in) sur votre cylindre en bambou. Scindez le cylindre sur les marques pour créer vos lattes brutes.

Vous pouvez également essayer de diviser votre cylindre en deux moitiés, puis chaque moitié en 3 lattes, sans mesurer ni marquer. Cela dépend de la précision que vous souhaitez obtenir.

Découvrez comment les experts fendent le bambou en lattes.

Avec un cylindre de bambou de 6-8 cm de diamètre (2.4-3 in), vous obtiendrez plus de lattes que nécessaire. Vous pouvez les utiliser comme lattes de rechange au cas où l’une d’entre elles se cassait pendant la construction, ou vous pouvez aussi les utiliser pour créer les chevilles.

La dernière étape consiste à ajuster les bords des lattes pour obtenir des angles à 90°. Le moyen le plus simple est de fendre à nouveau à l’aide d’une machette ou d’un couteau, puis de poncer avec du papier de verre ou de racler avec un cutter (étape suivante). Vous pouvez simplifier ou même sauter cette étape si vous préférez, car c’est plus une question de style pour votre objet final qu’une question de solidité.

Poncer les lattes

Ici, l’objectif est de poncer la face inférieure des lattes qui est concave, la face supérieure qui est convexe, et les bords au cas où ils n’étaient pas assez lisses. Pour les côtés inférieur et supérieur, une surface plane permettra d’éviter de scinder accidentellement les lattes lors du perçage et permettra d’obtenir des joints plus serrés et plus stables. Pour les bords, c’est plutôt une question de style.

Vous pouvez utiliser 2 techniques différentes pour poncer. Le papier de verre rendra votre travail plus précis, mais il peut être plus difficile à utiliser sur de longues lattes comme celles-ci. Sinon, vous pouvez utiliser un couteau, une machette ou un cutter pour lisser en raclant les lattes. C’est moins précis et cela peut demander un peu plus de pratique, mais c’est aussi plus rapide tout en donnant un style plus rustique à votre séchoir !

Percer les lattes

Lors du perçage, il y a toujours un risque de casser une latte si l’on applique trop de pression. Mais le risque est réduit lorsque le dessous de la latte est bien plat. Vous pouvez utiliser une perceuse manuelle ou électrique. Ici, j’ai utilisé une perceuse électrique avec un foret de 6 mm de diamètre (0.25 in).

Voir comment les experts percent le bambou.

Toutes les lattes ont besoin d’un trou à chaque extrémité, pour les assembler entre elles avec des chevilles. Il est préférable de ne pas percer ces trous trop près des extrémités pour réduire le risque de fissuration. À 1-1,5 cm du bord (0,4-0,6 in), cela devrait suffire.

Quatre des lattes ont besoin de 4 trous supplémentaires répartis uniformément sur la longueur, pour la fixation des pinces à linge. Ces trous sont séparés les uns des autres d’environ 15-16 cm (6 in).

Enfin, chacune des deux lattes supportant l’ensemble de la structure a également besoin de 4 trous supplémentaires : 2 trous au milieu pour joindre les lattes ensemble, et 2 trous pour attacher les ficelles du crochet.

Si vous voulez vous assurer que votre étendoir gardera toujours sa forme, vous aurez peut-être besoin de deux trous à chaque angle pour servir de contreventement. Dans ce cas, cependant, vous devrez peut-être utiliser une mèche plus fine pour faire les deux trous tout en évitant de fendre les lattes. Dans mon cas, je n’ai utilisé qu’une seule cheville pour chaque joint. Notre séchoir est donc un peu flexible, mais cela s’est avéré tout à fait acceptable.

Préparer les chevilles

Utilisez une des lattes restantes pour créer les chevilles pour les 8 joints.

À l’aide de la machette ou du couteau, scindez la latte en bâtonnets plus ou moins cylindriques du diamètre des trous que vous avez percés, soit 6 mm de diamètre dans mon cas (0,25 in).

Les chevilles peuvent être très légèrement plus larges que les trous afin de bien maintenir les deux lattes. Pour un travail précis, il peut être plus efficace d’utiliser un petit couteau ou un cutter pour préparer les chevilles, mais en faisant attention à vos doigts !

Joindre les lattes à l’aide des chevilles

Insèrez soigneusement une cheville dans un trou pour joindre deux pièces. Vous pouvez utiliser la lame de ta machette comme un léger marteau. Si la section de la cheville n’est pas parfaitement ronde ou pas assez large, ce qui est courant, vous pouvez utiliser les fibres restantes pour colmater les interstices.

Lorsque la cheville transperce les 2 lattes, coupez le surplus à l’aide d’une scie ou d’un autre outil, comme un sécateur ou un cutter si cela est plus pratique. Répétez ensuite le même processus pour tous les trous l’un après l’autre. Vous pouvez voir sur la photo que j’ai laissé les chevilles dépasser légèrement, ce qui donne un joli style rustique.

Assurez-vous que les deux lattes supportant l’ensemble de la structure sont en dessous de celles qui supportent les pinces à linge. Cela évitera le risque de détachement des lattes sous le poids des vêtements, car les chevilles seules peuvent ne pas être assez solides si le poids est trop élevé.

Accrocher les pinces à la structure à l’aide de la ficelle

Pour relier les pinces à linge au cadre en bambou, vous pouvez les accrocher à des morceaux de ficelle, puis accrocher les ficelles aux lattes par les trous que vous avez déjà percés.

J’ai choisi une longueur de 5 cm (2 in) entre les pinces et leur lattes de bambou respectives.

Ensuite, vous pouvez attacher les ficelles qui tiennent toute la structure, comme une pyramide. Dans notre cas, il y a 40 cm (16 in) entre les lattes et le crochet.

Enfin, vous pouvez simplement attacher votre crochet au sommet de cette pyramide. Dans notre cas, j’ai déformé l’une des extrémités du crochet à l’aide d’une pince multiprise pour former une boucle.


Et voilà, vous l’avez fini !

Durabilité : après 2 ans

Et qu’en est-il de la durabilité de notre séchoir à linge ?

Jusqu’à maintenant, nous l’avons utilisé plusieurs fois par semaine depuis plus de deux ans. Je l’avais construit à partir d’un bambou non traité que j’avais récolté moi-même. Et malgré le fait qu’il a déjà passé des centaines d’heures sous le soleil direct, il est toujours en assez bon état et continue de nous aider chaque semaine à faire sécher notre lessive !

Un point intéressant est qu’une latte s’était fendue lors de l’insertion d’une cheville. J’avais alors décidé de ne rien changer pour voir comment la fente évoluerait.

Il s’est avéré que, malgré deux années d’utilisation fréquente, la structure est encore plutôt solide et la fente ne s’est pas agrandie. Ainsi, même si des fissures apparaissent sur une structure en bambou pendant le processus de construction ou plus tard, elle peut toujours être utilisée sans problème.


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Lénaïc Pardon
Lénaïc Pardon

Je suis une sorte de chercheur-explorateur. Je suis français, introverti et hypersensible. Je donne beaucoup de valeur à la liberté, la créativité et l’altruisme. Je suis curieux sur à peu près tout, mais j’ai une préférence pour les sujets autour de la sobriété volontaire : permaculture, nature, artisanat, autonomie, philosophie, les mystères de la vie… Plus de détails sur mon travail et ma trajectoire >

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