Je pense que le travail qui sous-tend ce blog est “une quête de sagesse”. Mais pas la sagesse comme on l’entend généralement.
Ci-dessous, j’essaie de mieux expliquer ce que j’entends par “une quête de sagesse”.
Je dis “j’essaie de mieux expliquer”, car je ne suis jamais complètement sûr des raisons pour lesquelles je fais ce que je fais. Je sens une forte détermination, je les fais, et ensuite j’essaie de comprendre pourquoi !
Donc, salut, je suis Lénaïc !
Je suis une sorte de chercheur-explorateur. Je suis français, introverti et hypersensible. Je donne beaucoup de valeur à la liberté, la créativité et l’altruisme.
J’aime écrire sur les sujets autour de la simplicité volontaire : permaculture, nature, artisanat, autonomie, philosophie, les mystères de la vie… Mais simplicité volontaire n’est pas entièrement satisfaisant, car en fait, presque tout m’intéresse.
Quête de sagesse semble être une expression plus appropriée pour décrire mon travail, comme nous allons le voir.
Lorsque j'étais enfant, je voulais devenir biologiste. J'étais admiratif de la nature, des plantes, des cellules.
En terminale, j'étais bon en philosophie, même si je ne lisais pas avec grande attention les livres des philosophes que l’on nous demandait d'étudier. Je pense que c’est précisément parce que je ne lisais pas ces livres que j'étais bon : je me forçais à puiser les réponses au fond de moi, au lieu de les chercher à l’extérieur. Mais à ce moment-là, je comprenais encore la philosophie comme une sorte d’exercice intellectuel.
Puis, j’ai étudié l’agronomie à Paris. Mon cours préféré a été l’agriculture comparée, où l’on apprenait les techniques agricoles et les cultures à travers le monde et l’Histoire. Alors que j'étudiais, j’ai commencé à bloguer pendant un stage au Kenya en 2007, sur la culture kényane. Après la remise des diplômes, j’ai fait une année sabbatique. J'étais un peu perdu, en gros je cherchais le sens de la vie !
Finalement, j’ai travaillé quelques années à l’INRAE. J’ai codirigé une étude pour évaluer comment atténuer les émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture française. Durant ces années, j’ai étudié ma personnalité (INFJ, d’après les travaux de Carl Jung sur les types de personnalité), et j’ai réalisé que j'étais hypersensible. Cette réalisation m’a beaucoup aidé à me sentir plus heureux. Vers 2013, j’explorais rigoureusement ma sensibilité pour essayer de l’apprivoiser (où pour qu’elle m’apprivoise ?). Cela m’a amené à auto-publier un livre sur la sensibilité et le bonheur.
Ensuite, j’ai fait une thèse en agroécologie à Montpellier. Il y avait toujours ce rêve d'être un chercheur… Pendant cette période, j’ai pratiqué la méditation Vipassana régulièrement, et j’ai fait quelques retraites. Cela a dévoilé un fort intérêt pour les mystères de la vie et j’ai commencé à bloguer sur la spiritualité.
Curieusement, durant cette période, ma perception de la vie a graduellement évolué. Comme si, de plus en plus clairement, je réalisais que, en essence, je suis toi. C’est un peu étrange à dire — et probablement encore plus à lire ! Mais comme cela a profondément changé la façon avec laquelle je fais l’expérience de la vie et de la mort, je pense que ça vaut le coup de le mentionner. À ce moment-là, j’ai par exemple écrit cet article sur l’amour, qui explique mieux ce que je veux dire quand je parle de réaliser que je suis toi.
Après être devenu docteur, j’en suis arrivé à la conclusion que le type de recherche qui m’attirait n'était plus pratiqué dans la science académique. J’aime bien me rappeler que Ph.D., le titre pour qualifier les docteurs en anglais, signifie “Doctor of Philosophy”. Philosophie, avec sophia qui veut dire sagesse en grecque. Cela vient d’un temps, où, être un chercheur signifiait réellement chercher la sagesse, essayer de comprendre qui nous sommes et comment l’univers fonctionne. La science, l’artisanat, l’art, le mysticisme étaient étudiés et pratiqués ensemble, pas séparément. Parce qu’ils sont tellement interconnectés et parce que toutes ces approches fournissent des réponses à leurs façons.
Pensez à Léonard de Vinci, qui observait le mouvement de l’eau pendant des heures, tout en se plongeant dans des techniques de peinture avancées ; Isaac Newton, qui inventait l’arithmétique tout en s’immergeant dans des expériences d’alchimie ; Nikola Tesla, qui étudiait — ou plutôt qui sentait — l'électricité tout en publiant brevet après brevet, etc. Je pense que ces chercheurs étaient précisément des Doctors of Philosophy, leur objet d'étude était la vie, ils étaient réellement en quête de sagesse.
Je dirais, “une quête de sagesse”
Ainsi, la philosophie dont je parle, cette sagesse, n’est pas un exercice intellectuel comme on pourrait le penser de nos jours. C’est un exercice empirique. Comprendre à travers l’expérience.
Quand j’ai pratiqué la méditation Vipassana, j’ai appris que, dans le Bouddhisme, la sagesse se dit paññā. Paññā fait clairement référence à la connaissance empirique, par opposition au savoir intellectuel. Il s’agit précisément de faire l’expérience de la réalité, par l’observation des sensations. Je pense que des expériences de toutes sortes peuvent amener à paññā, la sagesse, lorsqu’elles sont faites simplement avec curiosité, en pleine conscience.
Donc, quand je dis que, ce qui sous-tend à mon travail, c’est une quête de sagesse, je veux parler d’une recherche pour comprendre la vie, aussi profondément que possible.
Je ne parle pas d’une compréhension intellectuelle de la vie. Je parle d’une compréhension empirique de la vie. À travers l’exploration, l’observation, quel que soit le sujet, dans le présent, en pleine conscience. Tous les sujets sont connectés, tous sont l’expression de la “réalité ultime”.
En d’autres termes, ce que je comprends, c’est que la sagesse a plus de rapport avec la façon avec laquelle on observe les choses, plutôt qu’avec les connaissances qu’on tire de l’observation de ces choses.
Donc, ici, je partage quelques-unes de mes expériences élégantes, mes elegant experiments, sur des sujets variés, comme une façon d’explorer la vie, de comprendre la vie, dans une quête de sagesse, de plus en plus profondément…
Depuis 2023, j’ai été invité à être co-créateur sur Vibre Magazine, une plateforme collaborative en ligne pour réinventer notre manière d’être au monde. En tant que co-créateur, je propose des contributions, comme cette série de 4 articles pour vous inviter à créer votre micro-forêt comestible sur votre balcon.
(Re)découvrez mon travail
Au fil des années, je me suis plongé dans de nombreux sujets que j’appelle mes projets de recherche.
En ce moment, je m’attèle à la construction d’une tiny house à ossature bois. Un peu avant, à Taïwan, je construisais des objets en bambous. Depuis petit, j’expérimente sur les légumes de mon jardin. Ensuite, je me plais à les faire fermenter. Puis je m’aventure dans les méandres de notre tube digestif. Et quand ça ne suffit pas à résoudre mes soucis de santé, je teste la médecine énergétique. Autrefois, je passais du temps à observer les gens et leurs cultures lors de mes voyages au Kenya, en Ukraine. Au fil des années, j’ai étudié ma propre sensibilité durant d’innombrables heures pour l’apprivoiser. Parfois, il m’arrive d’écrire sur l’amour ! Et, même dans les moments les plus sombres de la vie, il y a toujours quelque part en moi une ou deux intuitions mystiques qui m’apportent de la légèreté…
Voilà tout un univers à explorer et ré-explorer au gré de vos envies !